En lisant l’article de Laura Mulvey, Plaisir visuel et cinéma narratif, je n’ai pas pu transposer ses propos dans les publicités. En effet, l’auteure parle du rôle des femmes dans les films en général et elle constate que celles-ci ont souvent un rôle de beauté visuel. On utilise leurs corps pour que le spectateur soit attiré par la femme et qu’il est envie d’elle. Ce qui est dommage vu que l’on restreint les femmes a un rôle de beauté visuel et non à une personne entière. Et ce n’est pas qu’au cinéma que l’on voit cette surexploitation du corps féminin. Il est aussi possible de le voir dans tous les médias, surtout dans les publicités.
Pour bien comprendre mon constat, il suffit de penser à n’importe quel marque de produit et de se rappeler une publicité en rapport à celle-ci. Dans presque tous les cas, il y a au moins une femme plus ou moins dénudé prenant une pose aguichante tout en regardant intensément devant elle. Il est vrai que ce n’est pas toutes les pub, mais la plupart ressemble énormément à ce que je viens de décrire. Ce portrait est désavantageux pour l’image des femmes vu qu’elles sont par la suite perçues comme des objets et non des êtres humains. Les autres peuvent donc par la suite s’imaginer la femme comme quelque chose à posséder et non un être à respecter.
En plus, cette surexploitation du corps féminin amène un autre constat encore plus dommage: l’hypersexualisation féminine. En effet, à notre époque, il est de plus en plus courant que les filles laissent paraître de plus en plus de peau pour se sentir attirante. C’est le modèle de beauté par excellence que l’on doit tous atteindre. Il est donc rendu normal et encouragé que les femmes se montrent, mais elles sont aussi traitées de vulgaire en portant ces mêmes vêtements. Il est donc difficile pour celles-ci de trouver un juste milieu vu que la société les oblige à atteindre un certain statue de beauté tout en essayant de ne pas être trop aguichante. En somme, les femmes reçoivent deux messages totalement contradictoires, mais elles doivent réussir à atteindre les deux sans problème. Est-ce que ça étonne quelqu’un par la suite si le nombre de personne anxieuse est beaucoup plus élevé qu’avant?
En somme, la femme doit se restreindre à un rôle de beauté visuel simple sans jamais essayer de se sortir de cette prison. En plus, il faut qu’elle ressemble aux modèles utilisés dans les publicités qui sont souvent sexualisés tout en essayant de garder une pudeur parfaite. Ces exigences sont tristes et ridicules, pourtant on est obligé de vivre avec vu que ce n’est pas nous qui faisons les publicités. Mais il existe des manières de protester contre ce phénomène et peut-être qu’un jour l’hypersexualisation des femmes ne sera pas un modèle pour vendre des produits.